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  • Photo du rédacteurCafé-Diplo en Sorbonne

Copie de Noter pour mieux voter ?, Charles Perragin, Octobre 2017




"M. Jean-Luc Mélenchon vainqueur de la présidentielle ! Voilà ce qui aurait pu se produire si les électeurs avaient attribué des notes à chaque candidat plutôt que d'en choisir un seul".


Lire article Complet: http://archives.mondediplo.com.ezproxy.univ-paris1.fr/article58013.html


Critique


L'article de M. Perragin (du collectif Singulier) s'ouvre en effet sur un constat presque intuitif : les procédés électoraux admettent une importante influence sur la victoire ou non des candidats. M. Perragin s'appuie alors sur l'opération "voter autrement" menée pour le premier tour des présidentielles dans 5 villes de France, où il a été demandé à plus de 6000 personnes de remplir - en plus du bulletin officiel - deux autres bulletins alternatifs : "l'un permet[tant] d'attribuer une note à chaque candidat (vote par évaluation) ; l'autre de donner sa voix non à un, mais à autant de concurrent que l'on souhaite (vote par approbation)".

Le propos de M. Perragin fait retour sur les différents biais que les dispositifs électoraux engendrent, notamment les paradoxes logiques qu'ils produisent (Condorcet, Arrow). A ce titre, l'article aurait pu revenir sur l'apport du "jugement majoritaire" théorisé par les deux chercheurs français Rida Laraki et Michel Balinski (voir : https://www.youtube.com/watch?v=ODuPoepQ1tY). Cependant, l'idée la plus remarquable est bien celle selon laquelle le mode de scrutin, s'il favorise certaines grandes familles politiques et certains candidats (voir aussi l'éditorial d'avril 2017 écrit par Serge Halimi à propos du "piège du vote utile"), a en amont une influence fondamentale sur la façon elle-même de faire de la politique. "Les procédures électorales permettant aux citoyens de s'exprimer sur toute l'offre politique favoriserait probablement des programmes et des campagnes plus inclusifs, et généreraient des clivages politiques moins violents*", rappelle M. Perragin, citant ici Karine Van der Straeten de l’École d'économie de Toulouse. L'enjeu, là encore, serait de [re]prendre conscience qu'une conception et une mise en pratique des procédés électoraux n'est en rien indépendante d'une réflexion plus large à propos du projet de société que nous souhaitons défendre.


Maxime Leothaud.


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